Marketing de vigneron
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STATION MÉTÉO :BIEN POUR LE VIGNOBLE?

Ou comment la technologie répond à des besoins et crée de nouvelles angoisses, l’exemple de la météo dans le vignoble.

Le savoir c’est le pouvoir, seulement à tellement vouloir maîtriser son environnement, on en vient à se créer de nouveaux questionnements, comme si l'”under control” à 100% restait une utopie. Météo et vignoble, amis, ennemis.

station météo

Ces derniers temps, sur les réseaux sociaux, une avalanche de screen-écran viennent inonder nos fils d’actualité. Ravinant dans leurs sillons toute notre compassion et notre désespoir face à ces niveaux de pluviométrie record.
Une aubaine pour le vigneron que cette omniscience offerte, tellement tentante, apporteuse de solutions, de maîtrise, d’accès à la qualité supérieure, d’harmonisation avec notre biodiversité…ces stations météo, cet exemple parfait du bien fondé de la digitalisation.
Pourtant cette aubaine se transforme vite en malédiction, parfois.
Bien sûr, anticiper la météo c’est un sacré avantage sur Mère Nature, seulement, lorsque celle ci cherche à jouer les trouble-fête, et que le combat s’engage, on comprend vite que quoi que l’on puisse faire, c’est souvent elle qui gagne.

Singing in the rain?

On aura surement évité bien pire, mais au prix de combien de moments de stress, à attendre que l’écran de contrôle actualise les données… pour enfin les livrer, froidement, à nos yeux impuissants, shootés à leur dose horaire d’infos.

Il pleut, il pleut beaucoup et il va continuer à pleuvoir. Même si nos aïeuls n’utilisaient pas les algorithmes bodybuldés et nos satellites luminescents, ils pouvaient estimer, bon an mal an soyons honnêtes un Été ami ou belliqueux. Mais pas comme nous. L’écran se trompe rarement. La prédiction à un jour devient presque une “vérité marbrée”. Et nous voilà plongés pour quelques heures, dans un état de soumission à nouveau.
Alors qu’en serait-il si nous ne savions rien? L’espoir de se dire que l’orage peut ne pas éclater, la grêle ne pas tomber, le gel ne pas s’immiscer. Cet espoir qui permettrait de combattre le fatalisme d’un écran pixélisé vomissant des chiffres à faire peur.

C’est sûr, on préfèrerait tous espérer plutôt que constater. On déteste ne pouvoir faire que constater. Seulement les faits sont là. Savoir c’est pouvoir. L’action préventive que l’on peut mener grâce à la connaissance des conditions futures nous aide à toujours faire mieux.

Le prix à payer est d’afficher sur nos murs le prochain cataclysme à venir.

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